En fin de semaine dernière, Annecy a fait marche arrière sur l’aménagement de couloirs bus avenue de Genève… à cause des embouteillages de voitures créés.
La veille, Annecy était paralysée pendant 2 heures à cause d’un accrochage sur l’autoroute. Des milliers de personnes arrivaient en retard au travail. A cause d’un simple accrochage…
Annecy, un monstre routier
Ces 2 nouvelles sont symptomatiques de la situation d’Annecy : un monstre routier avec lequel il va falloir vivre. Car plus le temps passe, plus le changement de cap sera ardu :
– Des bus efficaces ? Impossible, ils n’ont plus de place pour passer
– Le vélo ? Les cyclistes roulent sur les trottoirs par peur du trafic routier.
– La politique de transport de notre agglomération ? Du saupoudrage pour le vélo et les transports en commun, et une volonté de fond de continuer à privilégier la voiture.
Les aménagements « tout voiture » ont la vie belle à Annecy : déviation de Pringy, élargissement de l’autoroute, doublement du contournement Ouest, tunnel sous le Semnoz. Sur ce dernier projet, le trafic voiture augmentera de 44% à St Jorioz et le BHNS – qui ne sert que de greenwashing – absorbera au mieux 0,9% de trafic supplémentaire en rive ouest.
En parallèle l’agglomération fait marche arrière sur ces quelques centaines de mètres de site propre – qui faciliteraient également la vie des cyclistes – après seulement 2 semaines de test. Effectivement ce n’est pas en 2 semaines que l’on va changer ses habitudes de transport, prendre l’habitude d’utiliser un parking relais ou encore passer au vélo.
Notre agglomération entretient ainsi avec brio 70 années d’aménagement du territoire axées sur le « tout routier », conduisant à la dépendance des Français à la voiture, avec les conséquences qu’on a pu voir ce week-end.
Embouteillages, pollution, bruit, insécurité routière, coût. Va-t-on devoir continuer à adapter notre vie à la voiture ?
Ou sinon ?
Si vous voulez un autre avenir pour votre ville, exprimez-vous, dites que vous n’êtes pas d’accord avec cette vision digne des années 70, écrivez à vos élus, participez à la concertation publique sur le tunnel sous le Semnoz, et demandez à ce qu’Annecy oriente enfin de manière cohérente l’ensemble de sa politique transport vers des alternatives à la voiture.
Il n’est pas trop tard !